Sujet: But who's Susan ? ❖ Peyton Mer 9 Aoû - 13:04
Peyton E. Dickson
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Mer 9 Aoû - 18:03
But who's Susan ?
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Depuis ma sortie de Poudlard, j'avais voulu me rendre utile. Et vu que l'on m'avait écarté de la guerre, tout ce que j'avais trouvé de mieux à faire, ce fut d'aider à l'hôpital Sainte-Mangouste afin de soigner les blessés. J'avais vite trouvé ma place en tant qu'infirmière au sein du quatrième étage, au service de pathologie des sortilèges. Même si, en fonction des besoins, il m'arrivait de me retrouver au premier étage au service des blessures par créatures vivantes. Dans mon principal secteur, j'avais l'habitude de voir des patients atteints de maladies incurables résultant, assez souvent, de différents sortilèges. Les soins étaient longs et toutes les histoires se différenciaient, certaines plus tristes que d'autres, des patients plus attachants et plus bouleversants que certains. Le plus triste, c'était que, parfois, on ne pouvait rien faire de plus pour eux. On pouvait leur donner tous les soins possibles, leur état ne faisait que se stabiliser sans réellement arranger la situation. C'était triste, mais c'était ainsi. C'était alors tout naturellement que je me montrais présente pour eux, les aidant et essayant au mieux de les réconforter. La situation n'était pas toujours évidente, mais je faisais au mieux pour m'en sortir.
Lorsque j'ai ouvert les yeux et que j'ai découvert Imaginarium, mais surtout cette nouvelle jeunesse, c'était encore une fois comme une évidence. Je m'étais présentée à l'hôpital comme une ancienne infirmière, montrant mes compétences, de quoi j'étais capable. Je fus envoyé en pédiatrie. C'était un autre milieu, et une véritable découverte. Comment ne pas s'attacher à tous ces enfants ? Peut être était-ce parce que je n'avais jamais eu la chance d'en avoir que je ne cessais de m'inquiéter de l'état de certains, que je passais du temps avec chacun d'entre eux essayant de leur remonter le moral quand ils trouvaient le temps long dans leur chambre blanche décorée avec quelques petits dessins ou des posters de leurs héros préférés ou de leurs idoles. J'aimai passé du temps avec chacun d'entre eux, les écouter quand ils avaient besoin de parler, leur lire des histoires quand ils me le demandaient. Chacun avait le droit à son petit surnom personnel. Chacun avait le droit à quelques minutes en plus lorsque je venais leur donner leur soin, lorsque je portais leur repas. Prendre du temps pour chacun d'entre eux, discuter avec les parents de leur santé, leur dire que tout se passe pour le mieux et qu'ils sortiront dans très peu de temps et voir leurs yeux s'illuminer lorsqu'ils se rendaient compte qu'ils ne seraient plus séparés pour très longtemps de leurs enfants. Ça me changeait réellement de mon service à Sainte-Mangouste. Mais l'un de ces enfants occupait la majorité de mon attention. Personne n'était venu le voir et pourtant, il semblait attendre quelqu'un. Je savais très bien qu'il était orphelin, qu'il venait de sortir d'une grosse opération. Il se portait de mieux en mieux, mais je pouvais lire dans son regard une certaine solitude qu'il cherchait à combler par l'attente. Mais qui attendait-il ? Parfois, j'avais l'impression que mon cœur se brisait. Il était touchant, attachant, mais il n'avait absolument personne. Qu'allait-il devenir lorsqu'il serait guéri ? D'autres infirmières me demandaient de ne pas trop m'attacher, que tout irait bien pour lui par la suite, et pourtant, je n'arrivais pas à les écouter. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il était bel et bien seul.
Je sortais de sa chambre, un livre à la main. Il avait fini par s'endormir après l'histoire que je venais de lui raconter. Un léger soupire s'échappa de mes lèvres tout en pensant à ce qu'il allait devenir. Mais il fallait que je me reprenne, mon service allait bientôt se terminer et certains enfants avaient peut être encore besoin de moi. C'est alors que je croisais le regard de ma collègue avec... C'est pas vrai, qu'est-ce qu'il faisait ici ? Je venais à eux alors qu'elle me demandait comment allait le petit. « Il vient de s'endormir. Je trouve que son état depuis l'opération s'améliore. » Je réfléchissais à toute vitesse, il était le dernier enfant que je devais voir avant la fin de mon service, après, ce n'était que de l'aide que je pouvais apporter à mes collègues avant de partir. « J'ai pratiquement fini mon service, tu peux y retourner si tu veux. Je vais me charger de monsieur. » Je le regardais avec un regard un peu sévère. Où avait-il trouvé cette blouse à la fin ? J'attendais que l'autre infirmière se soit éloignée pour enfin lâcher un soupire. « Mais ce n'est pas possible. Qu'est ce que tu fais ici ? Je t'ai déjà dit que Susan ne pouvait pas être en pédiatrie et qu'elle n'était pas à l'hôpital. Et... Où as-tu trouvé cette blouse ? » Je le regardais de haut en bas, je ne sais pas pourquoi, j'avais l'impression qu'il avait légèrement changé. « Tu t'es coupé les cheveux ? » Question inutile, surtout en ce moment même. Je me demandais ce qu'il n'avait pas compris depuis la dernière fois. J'avais passé une majeure partie de mon temps à lui expliquer les services de l'hôpital, pourquoi Susan ne pouvait pas se trouver en pédiatrie, comment je m'étais renseignée pour savoir si elle n'était pas une patiente dans l'un des services, et pourtant, le revoilà et avec une blouse. « Bon... Caspian. J'ai une idée. Je fini tranquillement mon service. Tu retournes chez toi tout en reposant cette blouse où tu l'as trouvé, et je te rejoins. Puis, on fait un tour dans la ville à la recherche de Susan. Ça te va ? » C'était la seule chose à laquelle j'avais pensé. C'était la seule solution que j'avais trouvé dans l'immédiat.
Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Jeu 10 Aoû - 0:18
Peyton E. Dickson
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Jeu 10 Aoû - 1:19
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J'avais beau regardé Caspian, quelque chose n'allait pas. J'avais ce sentiment qu'il était différent. Il avait une façon d'agir et de me regarder qui ne lui ressemblait pas. Je me posais des millions de questions et je n'avais de réponses à aucunes d'entre elles. En vérité, plus je regardais l'homme qui me faisait face, plus je me demandais si je n'avais pas affaire à lui. Sirius. Non. Impossible. Qu'est ce qu'il ferait dans un hôpital ? De plus, la dernière fois que j'ai cru avoir affaire à lui, je suis tombée sur Caspian. Je ne pouvais pas reproduire la même erreur deux fois. Et, si ce n'était pas Caspian, c'était encore l'un des sosies. Je me faisais de fausses idées, il n'y avait rien d'autre à dire. Je n'étais même plus certaine de l'identité de la personne que j'avais fasse à moi. Et ses réactions n'arrangeaient rien. Lorsqu'il posa sa main sur mon front tout en plongeant mon regard dans le sien, non seulement je fus surprise par ce geste, mais j'essayais également de trouver des réponses dans ses yeux. Qui était-il ? Il disait ne pas connaître Susan. Alors, ce n'était pas Caspian. Ce dernier était bien trop amoureux de cette femme pour l'oublier. Et lui en vouloir ? Et pourquoi m'appelait-il Peyton s'il n'était pas Caspian ? Pourquoi me tutoyer alors que ce n'était, peut être qu'un simple inconnu.
J'ai fait une promesse et je dois retrouver quelqu'un, tu ne m'en veux pas si je te laisse un instant ? Me voilà soudainement dans le passé, devant la maison des Potter. Ces derniers venaient de mourir et leur fils unique avait survécu. Je savais très bien que je trouverais Sirius ici. Je ne l'avais pas vu depuis très longtemps. Je me demandais ce qu'il était devenu. Et lorsque j'avais su, je n'avais pas cherché plus loin. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais lorsque je su que l'adresse était à Godric's Hollow, je ne m'étais pas posée de questions avant de transplaner. Je savais qu'il serait là bas. Je savais très bien que ce serait l'occasion de le revoir. Et, à ce moment précis, j'avais l'impression qu'il aurait besoin de soutiens. Après tout, James avait toujours été son meilleur ami. Et j'étais là, devant cette maison, lorsque je finis par l'apercevoir au loin. Je n'avais pas hésiter une seconde avant de le prendre dans mes bras. Je n'avais pas posé de questions, j'étais restée silencieuse. Je ne faisais que le serrer dans mes bras. J'aurais voulu lui enlever toute sa tristesse, j'aurais voulu que rien de tout cela n'arrive. Mais je ne pouvais rien faire de tout ça. Je ne me souviens plus si nous avions échanger quelques mots. J'ai fait une promesse et je dois retrouver quelqu'un, tu ne m'en veux pas si je te laisse un instant ? C'étaient ces derniers mots. C'étaient les dernières paroles qu'il m'avait dit avant de disparaître, d'être enfermé à Azkaban et ne plus jamais avoir de nouvelles.
Je pris un moment avant de me rendre compte que j'étais toujours dans les couloirs de l'hôpital. J'aurais voulu m'asseoir, laisser le flash-back passer un moment, boire un verre d'eau, mais c'était comme si je m'interdisais de flancher. Pas maintenant. J'avais peut être légèrement pâli. Je ne sais même pas si on a remarqué cette légère absence. Combien de temps s'était écoulé le temps que je revive cette scène ? Quelques minutes ou une seule seconde ? J'en avais pas la moindre idée. Tout ce que je savais, c'était que, si je ne m'asseyais pas très vite, j'allais finir par tomber. Sans plus attendre, je finis par m'asseoir sur l'une des chaises du couloir. « Ne le dérange pas s'il te plaît. Il a mis du temps avant de s'endormir. Il était tellement fatigué pourtant. » J'avais eu le temps de voir où il se trouvait avant de poser ma main sur mon front et de fermer les yeux le temps que ce mal de crâne passe. J'avais tendance à m'inquiéter pour Jayden. Peut être, même, un peu trop. Mais, bien que je m'inquiétais pour lui, il n'était pas ma priorité en ce moment précis. « Dis moi. Est ce que tu aurais encore disparu ? Le temps que je me change, que je dise au revoir à mes collègues et à demain, et tu serais parti avant même que je ne sois revenue ? Qu'est ce qu'il s'est passé cette nuit là Sirius pour que l'on t'accuse de toutes ces choses que tu es incapable de faire ? » S'il y avait bien une chose dont j'étais certaine lorsque j'appris qu'on l'accusait d'avoir tué douze moldus et Peter, c'était son innocence. J'aurais pu le hurler au monde entier qu'ils avaient tous tords de le croire coupable, mais personne ne m'aurait cru. Et je ne détenais pas le secret de cette nuit là, je ne savais pas ce qu'il s'était réellement passé pour que j'attende encore et toujours.
Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Jeu 10 Aoû - 1:54
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Jeu 10 Aoû - 2:42
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Sirius Black était toujours aussi obstiné qu'à l'époque. Quand il avait une idée en tête, il était impossible de lui enlever. Tout comme lorsqu'il ne m'avait pas écouté ce jour là, près du lac de Poudlard, alors que j'essayais de me confondre en excuse. Il n'avait pas écouté ce que j'avais à lui dire. À la différence de Poudlard, cette fois, il avait écouté, mais il était tellement obstiné par l'idée de voir Jayden qu'il voulait attendre son réveille. Sirius n'avait qu'une parole et je ne pouvais que le reconnaître. Cette fois, il n'y avait plus de doute sur son identité. Il n'y avait plus à se poser des questions sur qui était cet étrange inconnu ressemblant à Sirius. Maintenant, tout ce qui m'importait, c'était de savoir la vérité sur cette nuit là. Qu'est ce qu'il s'était réellement passé par la suite. Pourquoi est ce qu'il avait disparu. Qu'en était-il de Peter Pettigrow ? Je n'en avais pas la moindre idée et le seul à détenir toutes les réponses, c'était Sirius, celui qui m'avait laissé derrière lui et que j'avais encore attendu. J'avais même cru que je pourrais le voir lorsqu'il était sorti d'Azkaban. Qu'il viendrait et qu'il m'expliquerait tout dans les détails. Mais rien de tout cela ne s'est produit. Sirius n'est pas venu, et je n'ai jamais su ce qu'il était devenu après s'être échappé de prison. Je n'avais eu aucune réponse. J'avais continué à vivre sans rien savoir. Maintenant que j'en avais l'opportunité, je ne risquais pas de la manquer. Je voulais savoir. Et, parfois, je pense que je pouvais me montrer aussi obstiné que lui.
Je restais silencieuse, me contentant de le regarder pendant qu'il me parlait. Je l'écoutais attentivement, cherchant à savoir s'il me dirait la stricte vérité. Je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine lorsqu'il me parla de cette nuit là, lorsqu'il m'avait laissé derrière lui. D'un côté, j'aurais peut être du le suivre ou, peut être, le retenir. Lui dire que ce qu'il avait à faire n'avait pas la moindre importance, qu'il devait se calmer, qu'il retrouve ses esprits après le choc qu'il avait du subir. Je savais très bien ce qu'il avait enduré avec sa famille, comment il s'était rendu chez les Potter et qu'ils l'avaient accueillis. James avait toujours été là pour Sirius, c'est pour ça que, quand j'avais appris la mort de son meilleur ami et de Lily, je savais qu'il serait là, qu'il souffrirait. Instinctivement, je me devais d'être là. Et, bien que je ne saisis pas tout de suite le rapport avec Peter, je finis par vite le comprendre quand il me parla du secret, que Peter en était le gardien parce que Sirius l'avait conseillé à James. Lui et Lily avaient fait confiance à la mauvaise personne et, pour Sirius, ce ne pouvait être que sa faute.
Je fermais les yeux tout en lâchant un soupire. « Je ne crois pas que tu les ai tué. Tu n'as pas tué Lily et James Potter. » Peut être que c'était loin d'être le cas pour Sirius mais, pour moi, c'était une évidence. Je refusais de croire qu'il pouvait penser de la sorte. « Vous étiez un groupe de quatre. James voulait que tu sois le gardien de son secret parce que tu étais son meilleur ami. Mais ça aurait été une évidence pour tout le monde. Les Mangemorts t'auraient sûrement traqué et torturé jusqu'à ce que tu parles. Et, peut être, ils auraient fini par te tuer. Je ne sais pas quelle influence ça aurait eu sur ce secret si tu étais mort, mais, peut être que le lieu aurait été dévoilé et ils seraient morts dans tous les cas. » Je finis par rouvrir les yeux pour regarder Sirius. Je ne savais pas où j'allais avec cette théorie, ni même ce que je pouvais dire de plus. Tout ce que je savais, c'est qu'il n'était pas responsable. « Il était évident que James t'aurait choisi. Tu aurais pu lui demander de choisir Remus, mais je ne pense pas que tu l'aurais fait. Il a déjà un fardeau à lui tous les soirs de pleine lune, pourquoi en rajouter encore un. Alors, il ne restait que Peter. Le plus timide des quatre, le moins sure de lui. Il était votre ami. Bien évidement que vous aviez envie de lui faire confiance. Et personne ne l'a vu venir. Personne ne se serait douté que Peter serait le gardien du secret. Personne. Pas même les Mangemorts. Si Peter avait été fidèle à ses amis, s'il tenait réellement à vous, il n'aurait jamais fait ça. C'est lui qui à tuer Lily et James, pas toi. C'est lui qui les a dénoncé, pas toi. Même si tu as demandé à James de choisir Peter, c'est parce que tu as certainement cru que ce serait le dernier à qui tout le monde penserait, qu'il ne vous trahirait jamais. Ce n'est pas ta faute si tu as le sens de l'amitié et pas lui. Jusqu'au dernier moment, tu as cru bien faire. C'est lui qui a tout gâché, pas toi. » J'avais sincèrement envie qu'il croie en tout ça. Mais Sirius était quelqu'un d'extrêmement borné et je me demandais s'il finirait par m'écouter. J'étais convaincue que ce n'était pas sa faute, qu'il était innocent. Il n'avait pas le don de pré-dire l'avenir.
Je finis par poser ma tête sur son épaule. Je restais silencieuse, repensant à tout ce qu'il venait de me dire. Pour moi, il n'avait pas tué Lily et James. C'était impossible. Il n'aurait jamais pu faire une telle chose. Ce n'était pas volontaire. Il a toujours cru les protéger. Et c'était à Peter d'assumer ce rôle. Mais il ne l'a pas fait. C'était lui le seul et unique responsable. Peter était responsable. « Tu sais, peut être que Remus n'a pas cru tout de suite à ton innocence mais, moi, je ne t'ai jamais cru coupable. Alors que le monde te pointait du doigt en tant que responsable de la mort de treize personnes, je savais que ce n'était pas possible. Tu n'es pas un meurtrier. » J'étais soulagée. Je savais enfin ce que j'avais toujours cru. Je savais qu'il était réellement innocent. Qu'il n'avait tué personne ce soir là et qu'il avait enfermé injustement. « Mais. S'il te plaît. Ne disparais plus jamais. »
Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 0:04
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 1:08
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J'aurais tellement voulu lui effacer toute sa peine, toute sa douleur, et cela depuis le soir où c'est arrivé. J'aurais voulu qu'il aille mieux, qu'il ne sente pas responsable de ce qu'il s'était produit. Je refusais de croire que c'était sa faute, et peut m'importait s'il pensait le contraire. Je ne pourrais jamais le voir comme le responsable de tout ça. Il avait fait ce qui lui semblait le mieux, que ce soit pour lui ou pour son meilleur ami. Pouvait-on lui en vouloir pour ça ? Non. Jamais. Et un sourire s'afficha doucement sur mes lèvres lorsque je l'entendis me dire que j'avais raison. J'étais comme soulagée. Peut être se sentait-il moins responsable à présent ? Peut-être cesserait-il de dire qu'il avait tué Lily et James Potter ? J'avais tellement envie qu'il arrête de penser de la sorte. Je détestait cette façon de penser, mais, cette fois, il avait fait quelque chose que je ne l'aurais jamais cru capable à une époque. Il m'avait écouté et, surtout, n'était pas coincé dans ses idées. Ce Sirius là était un peu moins borné que celui de l'époque. C'était une belle surprise à vrai dire. Pour la toute première fois, je voyais un Sirius qui ne restait pas bloqué sur ses positions. Même si, comme il me le disait, il ne pourrai pas se pardonner de leur mort, que ce soit de ses meilleurs amis ou de son frère, au moins, il se sentait un peu mieux. Je n'étais pas entièrement satisfaite, mais c'était déjà ça. Au moins, il était un peu moins borné que ce qu'il était à l'époque.
J'avais attendu des années pour enfin savoir la vérité sur cette nuit là. J'avais attendu des années pour enfin savoir qu'il était réellement innocent. « Tu sais, mieux vaut tard que jamais. Et... Très franchement, je n'aurais jamais pu arrêter de croire en toi. Je crois que je te connaissais un peu trop bien pour penser que tu étais capable d'avoir commis un crime. Et, peut être qu'ils sont là eux aussi, dans cette ville. Ils sont peut être bel et bien vivants. Alors, je pense qu'avec le temps, tu réussiras peut être à te pardonner. Surtout s'ils te disent, eux aussi, que tu n'es pas coupable. » Je voyais mal James en train d'accuser Sirius d'être le responsable de sa mort, ni même Regulus. Sirius était peut être un peu trop sévère envers lui même. Et je me demandais s'il finirait par en parler aux concernés. S'il savait déjà s'ils se trouvaient en ville ou non et s'il leur avait déjà parlé. Dans tous les cas, je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'ils le prennent comme responsables. Sirius n'était en aucun cas coupable des actes de Pettigrow ou de Voldemort.
Et je fus vite sortie de mes pensées sur le passé lorsque j'entendis Sirius me parler de Jayden. « Alors c'est toi qu'il attend. Je comprends mieux maintenant. » Combien de fois avais-je vu le petit garçon de six ans regardé derrière moi lorsque j'entrais dans sa chambre ? J'étais persuadée qu'il attendait qu'on vienne le voir. Mais je n'avais jamais su qui il attendait jusqu'à maintenant. Je comprenais mieux ses luttes contre le sommeil. Il attendait Sirius depuis tout ce temps. Combien étions-nous à l'attendre ? J'avais passé ma vie à attendre des réponses de Sirius et voilà maintenant que Jayden attendait qu'il vienne le voir. « L'opération s'est bien passée. Au départ, on a eu un peu peur d'un rejet de greffe, mais au final tout va pour le mieux. Je ne dis pas que c'est évident tous les jours, après tout, son opération a eu lieu il n'y a pas si longtemps, mais il va de mieux en mieux. Il va s'en remettre, on n'a pas à s'inquiéter pour ça. Ce qui m'inquiète le plus c'est l'après... » Je n'avais pas vraiment le droit de dire ça, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser. Que deviendrais Jayden à la sortie de l'hôpital ? Il serait placé dans un foyer ou irait-il dans un orphelinat ? Je n'en avais pas la moindre idée, et j'avais peur des gens qui pourraient l'entourer. Je soupirais. « Je ne devrais peut être pas dire ça, et combien de fois mes collègues m'ont demandé de ne pas m'attacher. Mais... Je ne peux pas m'empêcher de me dire que je prendrais bien Jayden avec moi quand il sortirait de l'hôpital. J'ai peur de là où il sera, s'il sera bien traité ou non. Et, de plus, si jamais il a un soucis de santé, je serais là, je saurais quoi faire. Ça me fait tellement peur de laisser comme ça, sans savoir où il ira, si je pourrais avoir des nouvelles... » Mon regard se perdit sur le mur d'en face alors que je commençais à ronger l'ongle de mon pouce droit. J'étais en train d'imaginer Jayden dans une famille d'accueil qui ne voulait pas de lui. Je le voyais seul et désespéré à l'orphelinat, sans la moindre personne lui donnant l'amour dont il a le droit. J'avais tellement peur de la suite.
Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 1:50
Peyton E. Dickson
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 2:36
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L'avenir de Jayden, voilà ce qui occupait mes pensées lorsque j'étais à l'hôpital, lorsque je voyais les enfants entourés de leurs parents, aimés, choyés. Chacun attendait sagement que papa ou maman passe la porte, un petit cadeau en main, et passer une bonne journée avec eux. Ça me rendait heureuse de voir ses enfants avec les yeux brillant et le sourire au lèvre lorsque leur proche arrivait. Et il y avait Jayden. Ce petit garçon qui n'avait personne, n'avait pas le même regard que tous les autres. Personne n'avait encore passé cette porte pour lui. Et le seul qui pourrait lui procurer autant de joie lorsqu'il franchirait le seuil de cette chambre se tenait assis à mes côtés. Il était là pour lui, et Jayden dormait. Si Sirius était venu quelques minutes plus tôt, j'aurais pu voir le regard de ce petit garçon s'illuminer comme tous les autres. J'aurais pu le voir sourire comme il ne l'avait encore jamais fait. J'aurais tellement aimé voir ça. J'aurais tellement aimé voir Jayden de cette façon. Et je priais, pendant que nous discutions Sirius et moi, que l'enfant se réveille, qu'il m'appelle et que Sirius passe la porte de cette chambre. Rien n'était plus important pour moi que de voir le bonheur de Jayden. Il le méritait plus que n'importe qui. Cet enfant à qui la vie n'avait pas sourit jusqu'alors avait le droit à ses moments de bonheur à présent. Il avait le droit d'être heureux et aimé.
J'adressais un léger sourire à Sirius. Je n'avais pas la moindre idée si j'aurais pu faire une bonne mère ou non. S'il en était convaincu, je l'étais moins. Je n'avais jamais été mère, je ne savais même pas ce que tout cela impliquait. Je savais qu'il y avait des centaines de responsabilités. Mais est ce que j'en étais réellement capable ? Je n'en savais rien. Et, d'un côté, j'avais peur de ne pas être assez bien pour Jayden. J'avais tellement peur de ne pas être à la hauteur des espoirs de ce petit garçon. Il méritait peut être mieux que moi. De plus, Sirius était peut être plus qualifié dans cette tâche que moi. Il s'était certainement occupé au moins une fois du fils de James dans les peu de temps qu'il l'a connu bébé. Peut être qu'il serait un peu plus si prendre que moi, surtout lorsqu'il m'avoua que, lui aussi, avait déjà pensé à emmener Jayden, à l'adopter.
Je me figeais soudainement. Que venait-il de dire ? Je savais que Sirius avait finit par sortir de prison. Je ne sais pas comment il avait réussi cet exploit. Azkaban était la prison la mieux gardée et pourtant, je me souvenais très bien des journaux et des affiches qui traitaient de son évasion. Sirius Black avait été l'homme le plus recherché. Je pensais qu'il se cachait, qu'il tentait de survivre par tous les moyens. J'ai même pensé qu'il avait quitté l'Angleterre, qu'il était parti très loin et qu'il avait eu la vie qu'il méritait. Mais non. Il avait passé deux ans à fuir avant de … Je n'en revenais pas. Certes, ce n'était pas la première chose que l'on disait à quelqu'un lorsqu'on le revoyait au bout de je ne sais combien d'années, mais c'est quand même une information capitale qui ne pouvait pas être prise à la légère. Sirius Black était mort et j'avais continué à vivre ma vie dans l'attente, j'avais passé ma vie à me poser des questions tout en espérant avoir des réponses. Je savais qu'il n'était pas responsable de la situation, qu'il aurait préféré vivre une vie tranquille plutôt que de passer le peu de temps qui lui restait en cavale. Ce n'était pas la vie que je lui avais imaginé. Ce n'est pas la vie que j'avais espéré pour lui.
« Sirius... » Je l'avais laissé finir. Je l'avais écouté tout en pensant à comment je pourrais lui avouer que je n'étais pas au courant de sa mort sans lui hurler à la figure. Je ne pouvais pas hurler, ni crier. J'étais dans un hôpital. Et, je crois que, même en dehors de l'établissement, je n'aurais pas pu lui crier dessus. Comment pouvait-il le savoir ? Il n'avait, lui même, pas la moindre idée de ce qu'était ma vie, ni même ce que j'avais pu apprendre sur lui. « Personne ne m'attend à la maison. » Cette fois, c'était à moi de raconter ce qu'il s'était passé cette nuit là de mon côté, qu'est ce que j'avais vécu durant quelques années. Personne ne m'attendait, pas le moindre mari, pas le moindre enfant. Personne. Sauf peut être le téléphone, avec Kathleen au bout du fil qui se plaindrait de ma vie monotone et de ma solitude, que je devrais trouver quelqu'un et qu'elle pourrait nous organiser des sorties à quatre. Elle ne lâchait jamais le morceau. Mais je savais qu'à travers ses appels, elle espérait que je me sente un peu moins seule. « Tu sais, cette nuit là, quand tu m'as dit que tu me laissais un instant. Je suis restée un moment devant la maison des Potter. J'ai attendu et quand j'ai entendu les autorités arriver, je suis partie. Je ne pouvais pas restée plantée là et je me suis dit que l'on finirait par se revoir. Puis, j'ai appris pour ton sois-disant crime et j'ai refusé d'y croire. » C'était la vérité, mais ça, il aurait certainement pu s'en douter. Après tout, ne lui avais-je pas déjà dit que je l'avais toujours cru innocent ? « Je ne savais pas que Remus t'avait parlé de ma profession. Je suis devenue médicomage à la sortie de Poudlard. Je ne pouvais pas participer à la guerre et bien j'aiderais à ma manière. Voilà ce que je me suis dit. Tu sais Sirius, je n'ai pas seulement fait qu'attendre ton retour devant la maison des Potter cette nuit là, je crois que j'ai toujours espéré que tu reviennes. Je me suis concentrée uniquement sur mon travail, au plus grand désespoir de Kathleen. Tu l'as connais après tout, elle et sa volonté de me trouver quelqu'un. » Un sourire amusé s'afficha sur mon visage. Je voyais Kathleen passer en revu les médicomages de Sainte-Mangouste, me demandant comment je le trouvais physiquement, m'informant qu'il n'était pas marié, que l'un d'entre eux me lançait certains regards. Et rien de ce qu'elle pouvait me dire ne me fit changer d'avis. Je suis restée seule. « Puis j'ai appris pour ta sortie de prison... Enfin, ton évasion. Puis, je ne savais pas ce que tu étais devenu, du moins, jusqu'à aujourd'hui. J'ai continué m'occuper uniquement de mon travail, me demandant ce que tu devenais, ce qu'il se passait dans ta vie. J'étais loin de me douter que tu avais été... Tué. » J'avais encore du mal à l'admettre. Il était mort quand je pensais qu'il pouvait vivre heureux.
Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 3:15
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Sujet: Re: But who's Susan ? ❖ Peyton Ven 11 Aoû - 4:03
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feat. sirius & peyton
Il n'avait pas à être désolé. J'avais choisi cette vie. D'autres filles seraient peut être passées à autre chose. Ce n'était absolument pas mon objectif premier. Tout ce que j'avais espéré, c'était lui laisser une chance. Après tout, je l'avais déjà imaginé en train de vivre sa vie avec une autre. Alors, rien qu'à cette idée, j'aurais pu tourner la page, trouver quelqu'un et faire ma vie. J'aurais pu faire les sorties à quatre que me proposaient Kathleen. J'aurais pu faire toutes ces choses que vont les personnes en couple : se tenir par la main, aller au restaurant ou au cinéma, peut être même me marier et avoir des enfants. Rien ne me l'empêchait. J'avais choisi de vivre autrement. C'était ma décision. Personne ne m'avait imposé ce choix. Même si j'avais été seule, ça ne veut pas dire que je n'ai pas été heureuse. Je l'ai été à ma manière. Et cette situation me convenait très bien. Si jamais j'avais eu envie d'en changer, je l'aurais fait. Aujourd'hui, je pense même avoir fait le meilleur choix. Imaginarium m'avait permis de retrouver Sirius. Et que lui aurais-je dit si j'avais refait ma vie ? Aurais-je eu le courage et la force de le regarder dans les yeux et le lui dire ? Je ne pense pas. Sirius avait été le seul qui ai réellement eu son importance dans ma vie sentimentale. Même si ça n'avait pas toujours été facile, je n'aurais jamais pu décrire ce qu'il se passait en moi lorsque je me trouvais à ses côtés à Poudlard. J'avais réussi à voir l'homme qui se cachait derrière une réputation qu'on lui donnait. J'avais réussi à connaître le véritable Sirius Black. Et c'était lui, son histoire, sa vie, sa façon d'être qui m'avait le plus touché.
Lorsqu'il s'était levé, j'avais peur de le voir s'en aller une nouvelle fois. Sirius avait toujours été doué pour éviter ce qui lui faisait le plus de mal. Mais ça seule réaction fut de s'asseoir en face de la porte de Jayden et de dire quelques plaisanteries sur sa cousine. J'avais appris à le connaître, à savoir qu'il pouvait me cacher son mal être. Il se sentait certainement responsable de ma situation. Et j'avais envie de lui dire que ce n'était pas le cas, mais je ne pouvais pas. Pas maintenant qu'il essayait de changer de sujet en me parlant de sa cousine. Et pourtant, il retrouva vite son sérieux. Ou presque. Il ne pouvait pas s'empêcher de me parler de sa cousine et de sa petite vengeance personnelle. Je ne pouvais m'éviter de sourire à cette idée. Et ce fut à mon tour de retrouver un certain sérieux. « Tu n'as pas à être désolé. J'ai choisi cette vie. Tu ne me l'as pas imposé. Et ça ne veut pas dire que j'ai souffert ou que j'ai été malheureuse durant toute ma vie. Tu n'as pas à t'en vouloir de mes propres choix. » Je voulais me montrer sincère avec lui, tout comme il l'avait été avec moi quelques instants plus tôt. Tout ce que je lui disais avait une réelle importance. Je ne voulais pas qu'il se sente coupable alors qu'il ne m'avait jamais imposé cette vie. Peut importe les plaisanteries qu'il pouvait faire, je commençais à savoir ce qu'il avait derrière la tête.
Enfin presque. Après tout ça, je ne m'attendais pas à ce qu'il me reparle de Jayden. Je m’apprêtais à lui répondre lorsque la petite lumière s'alluma. Tout comme Sirius, je m'étais levée d'un bond. Et ça me parut comme une évidence à ce moment là. Je savais très bien ce que je devais faire. Je m'étais très peu souvent imposée de la sorte, pourtant, cette fois, il fallait réellement que ça change. Alors, au lieu de me précipiter vers la porte, je me dirigeais vers Sirius. « Je te promets que tu vas entrer dans cette chambre. Tu vas le voir, c'est promis. Mais, avant que tu ne passes le seuil de cette porte, il faut que je te réponde. Je ne suis pas certaine d'y arriver. Je ne sais pas si je ferais réellement une bonne mère comme tu sembles le penser. Et je ne sais même pas si je serais à la hauteur de ses attentes. J'ai envie d'essayer, mais je ne pourrais pas le faire toute seule. Alors, s'il te plaît, je te demanderais une seule chose à mon tour, adopte-le avec moi cet enfant. Tu y tiens, ça se voit, tu comptais toi aussi l'adopter et... Je sais que tu pourrais être un bon père pour lui. » Je m'arrêtais. Peut être que je rêvais un peu trop. Il fallait que je reprenne mes esprits. « Combien de fois il a regardé par dessus mon épaule. Je sais maintenant qui il attendait. Alors entres, vas le voir. Je sais très bien que c'est moi qu'il appelle en ce moment même, il veut juste quelqu'un auprès de lui à chaque fois qu'il se réveille, qu'on lui donne un verre d'eau et qu'on discute un peu avec lui. Je crois que, tu peux aller le voir seul. Je vais rester dans le couloir au cas où. Mais, je pense qu'il a plus besoin de toi en ce moment même. » Je lui souriais avant de m'éloigner et lui laisser le champ libre pour enfin franchir le seuil de cette porte. Après tout, n'était-il pas venu pour ça, pour le voir lui ?